L'Inde résiste à la pression américaine visant à réduire ses importations de pétrole russe
Christofer Govaerts
Le mois d'août a été principalement marqué par des pressions politiques et l'attente de décisions importantes pour septembre. Sur le front de la guerre commerciale, l'Inde n'a pas cédé aux demandes de la Maison Blanche, qui souhaitait une réduction des importations de pétrole en provenance de Russie. Elle a donc été sanctionnée par un doublement des droits d'importation américains (50 %). Cela signifie que la pression tarifaire moyenne globale des importations en provenance des États-Unis s'élève désormais à 20 %, un niveau jamais atteint depuis les années 1930.
Tensions aux États-Unis, en France et au Royaume-Uni
Aux États-Unis, la Maison Blanche accentue la pression sur la FED en adressant une lettre de licenciement à Lisa Cook, qui refuse toutefois de démissionner. Le temps presse pour le gouvernement français de François Bayrou, en minorité, et qui doit faire face à un vote de confiance le 8 septembre en raison des mesures d'austérité prévues dans son budget. Le gouvernement du Premier ministre Starmer est également sous pression au Royaume-Uni, les marchés poussant notamment les taux d'intérêt à long terme à des niveaux vertigineux.
Powell semble se diriger vers la première baisse des taux d'intérêt de cette année en septembre
Les principales banques centrales ont pris congé le mois dernier. Tous les regards étaient tournés vers le discours du président de la Fed, Jerome Powell, lors du congrès annuel des banquiers centraux à Jackson Hole, fin août. Il s'agissait de trouver un équilibre entre la faiblesse du marché de l'emploi et une inflation sous-jacente obstinément élevée, M. Powell laissant entendre que la balance penchait pour l'instant en faveur du marché de l'emploi. Une éventuelle baisse des taux d'intérêt en septembre serait une première depuis 2025.
Soutenues par des résultats satisfaisante, la plupart des bourses ont connu une évolution plutôt positive. Aux États-Unis, Amazon a été la seule valeur négative au sein du Magnificent 7, le poids lourd Nvidia n'a pas non plus réussi à convaincre totalement. En raison de l'effet de dépréciation du dollar américain (-2,4 %), le marché américain a terminé en légère baisse en euros.
La zone euro progresse légèrement, les marchés émergents déçoivent
En Europe, l'attention s'est principalement portée sur la bourse danoise, où Orsted a été durement touchée (-38 %) et où Novo Nordisk, « ange déchu » et poids lourd de l'indice, tente de se redresser. La bourse de la zone euro a légèrement progressé, avec l'Espagne et l'Italie en tête. Le marché le plus performant a été de loin la Chine (+7 %). L'indice des marchés émergents dans son ensemble a affiché des résultats moins euphoriques, en raison des performances décevantes de l'Inde, de la Corée du Sud, des Philippines et de la Pologne. Enfin, le Japon a enregistré des résultats plus que satisfaisants (+4 %).
Le prix du pétrole baisse, l'or se porte bien
Concernant des taux fixes, seules les obligations d'entreprises risquées ont réussi à se maintenir à flot, tandis que les obligations d'État sans risque ont enregistré un rendement légèrement négatif en raison des pertes sur les échéances plus longues (>10 ans). L'OPEP ayant annoncé son intention d'augmenter encore sa production, le prix du pétrole WTI est passé de 70 à 64 dollars américains. Enfin, le prix de l'or a fortement progressé en USD et a augmenté de 2 % en EUR.
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