Les marchés surprennent en septembre : taux d'intérêt, optimisme envers l'IA et hausse du cours de l'or
Christofer Govaerts
Les marchés ont connu une performance étonnamment solide en septembre. Consultez notre analyse sur les baisses de taux, l'optimisme autour de l'IA, l'or et les influences géopolitiques.
L’économie américaine surprend, l’Europe peine à suivre
Le mois de septembre n'a pas apporté grand-chose de nouveau. La grande majorité des publications soulignent ce qui était déjà clair ces derniers mois : le ralentissement tant attendu aux États-Unis est à nouveau reporté tandis que le moteur européen peine toujours à passer à la vitesse supérieure. La crise politique persistante en France et le ralentissement de l'industrie allemande n’y sont pas pour rien. La BCE et la FED ont toutes deux révisé leurs prévisions trimestrielles, qui sont légèrement plus favorables pour les États-Unis (légère révision à la hausse de la croissance et de l'inflation pour 2026), tandis que les prévisions pour l'Europe sont restées plus ou moins inchangées. Par ailleurs, les publications macroéconomiques chinoises restent médiocres (selon les normes chinoises du moins), tandis que le Japon affiche une légère amélioration, qui s'accompagne également de pressions inflationnistes.
BCE et FED : les baisses de taux en question
La BCE et la FED sont passées à l'action au cours de la première moitié du mois. La BCE a gardé ses munitions, après avoir déjà procédé à quatre baisses de taux depuis le début de l'année 2025. Lagarde ne dévoile pas son jeu, tandis que les marchés partent du principe qu'il pourrait y avoir – et nous insistons sur le « pourrait » – une nouvelle baisse de taux à court terme, mais que nous serions alors arrivés au terme du cycle baissier des taux. La FED est intervenue pour la première fois cette année et a baissé ses taux de 25 points de base, comme prévu. Les marchés tablent encore sur une baisse supplémentaire de 50 points de base cette année et de 50 points de base en 2026. Dans un discours prononcé plus tard dans le mois, Jay Powell a laissé entendre que la situation n'était pas encore si évidente, compte tenu des effets encore invisibles – et, espérons-le, ponctuels – de la guerre commerciale sur les prix, ainsi que de la dynamique économique sous-jacente toujours robuste, le marché du travail n'ayant pas encore jeté l'éponge.
L’optimisme autour de l’IA dynamise les marchés en septembre
Traditionnellement, septembre est le pire mois de l'année en termes d'appétit pour le risque. Cette année a toutefois fait exception à la règle. L'optimisme constant et les nouvelles positives concernant l'IA ont permis au mois de septembre d'afficher de bons résultats boursiers : les marchés émergents ont mené la danse (+6,7 %), portés par les bourses sensibles à la technologie en Asie, telles que Taïwan, Hong Kong, Shanghai/Shenzhen et la Corée du Sud. Les États-Unis occupent la deuxième place avec un gain de 3,3 % (Nasdaq +6,5 %), tandis que l'Europe et le Japon ferment la marche avec des gains d’environ 2 %.
Marché obligataire calme, l’or brille comme valeur refuge
Le marché obligataire a été moins dynamique, avec des gains modestes pour les titres à revenu fixe. Le dollar américain continue d'évoluer de manière très volatile, mais au bout du compte, la différence par rapport au mois dernier est minime (USD -0,4 % par rapport à l'EUR) ; les gagnants en devises étrangères se trouvaient principalement dans les matières premières (ZAR, BRL, MXN et AUD). Le grand gagnant a été l'or, qui profite des évolutions géopolitiques et des tensions internes aux États-Unis liées à la fermeture de l'administration fédérale. Exprimé en USD, l'or a progressé de 12 % et affiche désormais une hausse de 47 % par rapport au début de l'année 2024.
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