Les marchés en juin 2025 : baisse des taux d’intérêt, augmentation des tensions géopolitiques
Christofer Govaerts
Le mois de juin a été dominé par les tensions géopolitiques. Le conflit entre Israël et l’Iran s’est intensifié, donnant lieu à des échanges de tirs de roquettes et au bombardement d’installations de recherche nucléaire en Iran. Un cessez-le-feu fragile a toutefois été instauré.
Parallèlement, les craintes de conflits commerciaux imminents entre les Etats-Unis et plusieurs grands blocs économiques continuent de planer. Un certain optimisme entoure la perspective d’un accord-cadre dans les relations commerciales sino-américaines, mais pour l’Union européenne, le compte à rebours se poursuit en vue de l’échéance – provisoire ? – du 9 juillet.
Entre assouplissement européen et prudence américaine
Les principales banques centrales se sont réunies le mois dernier autour de la question des taux d’intérêt. La révision trimestrielle de la conjoncture a également été publiée suite à cette réunion. La Banque centrale européenne a abaissé son taux pour la quatrième fois cette année de 25 points de base (désormais à 2%). Elle devrait cependant probablement marquer une pause au cours de l’été. Les marchés financiers anticipent une cinquième, voire une sixième baisse des taux dès l’automne.
La Réserve fédérale (FED), quant à elle, adopte une posture plus prudente, avec une à deux baisses de taux possibles à l’automne. Pendant ce temps, l’administration Trump intensifie la pression sur l’« inertie des taux » de la FED, avec des publications quotidiennes sur Truth Social.
Rebond des marchés émergents et américains
Le mois de juin offre un panorama contrasté des rendements boursiers. Tant en USD qu’en EUR, les marchés émergents et les Etats-Unis – ces derniers pour la première fois depuis longtemps – se distinguent positivement, avec respectivement +2,4% et +1,5% en EUR. L’Europe, en revanche, a reculé de 1,3%, tandis que le Japon ferme la marche avec une baisse de 2% en EUR.
Malgré un recul, l’Europe reste en tête
Depuis le début de l’année, exprimé en EUR, l’Europe reste en tête (+9%), devant les marchés émergents (+1,6%), le Japon (-1,2%) et les Etats-Unis (-6,5%).
Une solide performance pour l’euro et le franc suisse
Sur le marché des devises, l’euro et le franc suisse continuent d’afficher une solide performance, tandis que le dollar américain, le yen japonais et le yuan chinois subissent des pertes. Le dollar américain a d’ailleurs connu son pire premier semestre depuis 1973 (-12% cette année face à l’euro).
Taux longs : volatilité persistante aux Etats-Unis et hausse marquée en Europe
Les taux longs continuent de suivre une trajectoire très instable. Malgré la volatilité, cela se traduit aux Etats-Unis par un niveau quasi inchangé sur le mois. En Europe, en revanche, on enregistre une hausse de 10 points de base.
Matières premières : forte volatilité du pétrole et repli de l’or en juin
Du côté des matières premières, la volatilité est restée élevée, alimentée par les inquiétudes géopolitiques. Le prix du pétrole WTI a brièvement franchi le seuil des 80 USD, avant de refluer à 66 USD avec le retour relatif du calme au Moyen-Orient. Enfin, l’or a atteint des sommets, mais termine le mois quasiment inchangé en USD, et donc en baisse en EUR (-3%).
La présente publication a été rédigée avec le soin nécessaire, notamment à partir de sources soigneusement sélectionnées, mais sans garantie que les informations citées soient actualisées, précises, exhaustives, correctes et adaptées en toutes circonstances. Les informations citées sont toujours susceptibles de modification sans avertissement. Le contenu de la présente publication ne peut en aucun cas être considéré comme un conseil financier ou d’investissement, ni comme un conseil juridique ou fiscal, ni comme une offre de produits et/ou de services bancaires et/ou d’assurances. Le contenu de la présente publication se veut purement informatif et le preneur d’informations est lui-même responsable de toute utilisation éventuelle de ces informations. La Banque Nagelmackers S.A. ne peut être tenue responsable des éventuelles erreurs ou omissions et n’est pas non plus (directement ou indirectement) tenue responsable (1) de la non-réalisation des prévisions ou de toute décision ou action que le lecteur prendrait ou entreprendrait ou non sur la base de la présente publication, (2) ni de tout dommage direct ou indirect (en ce compris le manque à gagner ou la perte d’opportunité) y consécutif, occasionné à lui-même ou à des tiers. Il est interdit de copier, diffuser ou reproduire la présente publication, pour quelque raison que ce soit, sans l’autorisation écrite préalable de la Banque Nagelmackers S.A.