5 conseils pour débuter en investissement


Investir peut parfois sembler complexe, mais avec le bon état d’esprit et une préparation adéquate, vous pouvez rapidement faire vos premiers pas. Chez Nagelmackers, trois approches sont possibles : investir avec les conseils d’un expert, confier la gestion à notre service de gestion discrétionnaire et/ou investir vous-même sans conseil via nos canaux digitaux, Online et Mobile Banking. Chez Nagelmackers, nous vous proposons une approche alignée sur vos besoins financiers. Dans cet article, nous vous livrons cinq conseils pratiques pour débuter votre aventure en investissement en toute confiance.
Conseil 1 : définissez clairement vos objectifs
Pourquoi commencer à investir ? Beaucoup répondront : pour espérer obtenir de bons rendements. Mais quiconque commence à investir doit garder à l’esprit que l’investissement comporte des risques, quels que soient les actifs choisis, en plus des gains potentiels. Les rendements actuels ne constituent par ailleurs aucune garantie pour les rendements futurs.
Investir, c’est avant tout chercher à réaliser vos objectifs personnels :
- Vous souhaitez acheter un bien immobilier dans cinq ans ? Ou vous rêvez plutôt d’une résidence secondaire ?
- Vous avez déjà investi dans la brique et vous souhaitez placer chaque mois un montant pour constituer un patrimoine mobilier ?
- Vous avez hérité d’un capital que vous souhaitez placer à long terme (sans en avoir besoin dans les 7 à 10 prochaines années) ?
- Vous approchez de la retraite et vous souhaitez générer un revenu complémentaire mensuel via vos investissements ?
Chacun de ces objectifs requiert une stratégie d’allocation différente. Il est donc essentiel de réfléchir à plusieurs paramètres :
- Votre horizon de placement : pendant combien de temps pouvez-vous vous passer de cette somme ?
- Votre capacité de risque : quelle part de risque pouvez-vous supporter financièrement ?
- Votre tolérance au risque : quel niveau de risque êtes-vous prêt à accepter psychologiquement ?
Ce n’est qu’en répondant clairement à ces questions que vous pourrez choisir une stratégie adaptée à votre profil.
Conseil 2 : évaluez votre capacité et tolérance de risque
Votre capacité de risque et votre tolérance au risque sont étroitement liées à vos objectifs d’investissement. Plus vous avez besoin rapidement de votre capital, moins vous pouvez vous permettre de prendre des risques.
Plusieurs éléments déterminent votre capacité de risque : votre âge, votre capacité d’épargne mensuelle, le montant de votre patrimoine et l’existence éventuelle de dettes ou d’engagements financiers.
Un jeune investisseur avec un revenu élevé et peu de charges financières aura généralement une capacité de risque plus élevée qu’un investisseur plus âgé avec des moyens limités et des crédits en cours.
Cette capacité de risque objective doit ensuite être comparée à votre tolérance au risque subjective : comment réagissez-vous face aux fluctuations de la valeur de votre portefeuille ? Il est essentiel d’être honnête à ce sujet — avec vous-même et avec votre conseiller financier.
Conseil 3: soyez conscient de vos propres biais
Tout le monde a des angles morts et des pièges comportementaux ; dans le monde financier, on parle de « biais » ou des préjugés.
Certaines personnes investissent presque exclusivement dans des produits à revenu fixe, qui inspirent confiance et sécurité. Cependant, si l’on tient compte de l’inflation et d’un horizon de placement à long terme, un portefeuille composé uniquement de ce type de produits est rarement le meilleur choix.
D’autres font exactement l’inverse : ils prennent des risques excessifs en espérant générer des rendements rapides. Par excès de confiance, ils investissent alors massivement dans des produits très volatils, sans stratégie claire.
Comme le souligne Daniel Kahneman dans son ouvrage majeur Thinking, Fast and Slow, il est souvent plus facile de détecter les erreurs de jugement chez autrui que chez soi-même. Nos propres convictions nous paraissent souvent naturelles. C’est pourquoi il est utile de confronter régulièrement ses décisions d’investissement à un regard extérieur : celui d’un conseiller, d’un ami ou d’un collègue. Cette prise de recul peut vous aider à éviter les pièges et à faire des choix plus rationnels.
Conseil 4: diversifiez vos investissements de différentes manières
"Ne mettez pas tous vos œufs dans le même panier"
Ce conseil vous est sans doute familier. Mais que signifie-t-il réellement ?
Beaucoup pensent que la diversification s’apparente à : « je n’achète pas uniquement l’action X, mais également l’action Y ». Par exemple, ils achètent des actions Meta et Alphabet (Facebook et Google) et estiment avoir suffisamment diversifié leur portefeuille. En réalité, ces deux actions évoluent souvent de concert : ce sont deux entreprises technologiques américaines, fortement influencées par les mêmes facteurs.
Une diversification efficace va beaucoup plus loin. Il est notamment recommandé de répartir vos placements entre :
- Classes d’actifs : actions, obligations, immobilier…
- Zones géographiques : Europe, Etats-Unis, marchés émergents...
- Secteurs : technologie, soins de santé, énergie, biens de consommation...
- Styles de gestion : active et passive
- Horizons temporels : court, moyen et long terme
- Niveaux de risque : placements à faible, moyen et haut risque
Un portefeuille bien diversifié garantit qu’aucun scénario isolé ne puisse compromettre l’ensemble de vos investissements. C’est votre première ligne de défense face à l’imprévisibilité des marchés financiers.
Nos experts optimisent vos rendements tout en maîtrisant les risques, grâce à une gestion de portefeuille responsable et une diversification adéquate des actifs.
Grâce à une gestion de portefeuille responsable et stratégique, nos experts optimisent le rendement tout en maîtrisant les risques, en mettant l’accent sur une diversification adéquate des actifs. Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur le portfolio management chez Nagelmackers.
Conseil 5: évitez de consulter trop souvent votre portefeuille
Dans son livre Fooled by Randomness, Nassim Taleb démontre à quel point il peut être dangereux d’observer trop fréquemment son portefeuille. Prenons un exemple : vous détenez un portefeuille dont le rendement annuel attendu est de 15 %, avec une volatilité annuelle de 10 %. Cela peut être considéré comme un excellent placement dans lequel de nombreux investisseurs rêveraient d’investir et de rester investis.
Si vous consultez votre portefeuille une fois par an, vous constaterez un rendement positif dans plus de 90 %* des cas. En revanche, si vous consultez votre portefeuille chaque jour, voire plusieurs fois par jour, la volatilité vous plonge dans des montagnes russes de gains et de pertes apparents, avec presque autant de sessions négatives que positives.
L’investissement lui-même ne s’est pas détérioré — c’est votre perception qui a changé. Et c’est là que le danger se cache.
Daniel Kahneman nous explique dans "Thinking, Fast and Slow" que l’être humain commet systématiquement des erreurs de jugement face à des données aléatoires. Nous cherchons des schémas, des causes, des explications — même là où il n’y en a pas. Les fluctuations quotidiennes des marchés alimentent ce biais cognitif.
Selon Daniel Kahneman (dans Thinking, Fast and Slow), nous commettons, en tant qu’êtres humains, des erreurs de jugement systématiques lorsque nous sommes confrontés à des informations aléatoires. Nous cherchons des schémas, des explications et des causes, même lorsqu’il n’y en a pas. Les fluctuations quotidiennes des marchés boursiers alimentent ce mécanisme.
Vous êtes alors littéralement « trompé par le hasard » : les variations aléatoires activent un mode de pensée irrationnel. Cela peut conduire à des décisions impulsives — vendre dans la panique ou acheter par cupidité — qui compromettent vos objectifs à long terme.
La solution ? Protégez-vous de votre propre cerveau et restez fidèle à votre plan d’investissement.
*En supposant une distribution normale des rendements boursiers, il y a plus de 93% de chances d’observer un résultat positif. Toutefois, dans la réalité, les marchés peuvent être plus extrêmes que ce que prédit un simple modèle statistique. On observe fréquemment des résultats extrêmes — à la hausse comme à la baisse. Ce sont les fameuses « queues épaisses » des distributions de rendements boursiers.