Nagelmackers Invest (8/03/2023)
Vue macro-économique et marchés financiers
La situation macro-économique globale semble indiquer que le verre est plutôt à moitié plein. Aux Etats-Unis, les chiffres restent étonnamment bons, que ce soit en termes d’emploi ou de perspectives pour la construction et le secteur des services. En Europe également, les indicateurs de confiance sont très optimistes quant à l’avenir, tandis que la dynamique en Chine s’accélère maintenant que l’économie s’est presque entièrement rouverte. Le seul problème posé par ce scénario optimiste est que l’inflation ne suit pas la trajectoire prévue, tant du point de vue des banques centrales mondiales que des marchés financiers. Ce dernier point est important pour expliquer le sentiment de février. L’inflation reste en effet un problème très épineux. Depuis le quatrième trimestre, une tendance désinflationniste s’était amorcée, c’està- dire une diminution des tensions sur les prix assortie d’une baisse progressive de l’inflation d’une année sur l’autre. Les derniers chiffres montrent toutefois que cette tendance est pour l’instant enrayée, tant au niveau de l’inflation générale que de l’inflation de base. Dans le cas de la zone euro, on remarque même que l’inflation de base n’a pas encore atteint son maximum et qu’elle poursuit sa progression. Une situation qui a évidemment des répercussions sur les marchés financiers et sur la stratégie des banques centrales qui s’efforcent de réduire les tensions inflationnistes en adoptant des politiques de taux d’intérêt plus restrictives.
Alors que le mois de janvier était encore optimiste en ce qui concerne les attentes en matière de taux d’intérêt (pic et réduction des taux vers la fin de l’année), le mois de février a fait l’effet d’une douche froide, et ce, pour la troisième fois en moins d’un an. Le discours des banques centrales se durcit à nouveau, ce qui a considérablement modifié les attentes en matière de taux d’intérêt de part et d’autre de l’Atlantique. Il y a à peine un mois, les marchés tablaient sur un taux d’intérêt directeur maximal de 5% aux Etats-Unis et de 3,75% dans la zone euro. Entre-temps, la barre a été placée plus haut et nous parlons maintenant d’un pic de taux d’intérêt de 5,5% aux Etats-Unis et de 4,25% dans la zone euro. Un deuxième constat est que les marchés ne tiennent désormais plus du tout compte d’une éventuelle baisse des taux d’intérêt au cours de l’année 2023. Cela signifie que le marché suppose désormais que la BCE relèvera ses taux d’intérêt de 50 points de base en mars et en mai, puis de 25 points de base plus tard dans l’année. Pour les Etats-Unis, les marchés prévoient un scénario de trois hausses de taux de 25 points de base pour les réunions de mars, mai et juin respectivement.
Le mois de février a donc été une douche froide sur le front des taux d’intérêt après l’optimisme du mois de janvier. Les taux d’intérêt à court et long termes ont augmenté de 40/50 points de base, obligeant les obligations à faire un net pas en arrière. Dans l’ensemble, les dégâts sur les marchés des actions n’ont pas été trop importants, à l’exception des marchés émergents où il y a eu des prises de bénéfices évidentes. Les Etats-Unis ont également reculé (-2%), mais en raison de l’effet du dollar, Wall Street a clôturé sur une note pratiquement inchangée en euros. L’Europe (+1,65% en février) reste en tête avec un gain de 11,5% depuis le début de l’année. Enfin, le prix du pétrole s’est stabilisé au-dessus du niveau de 80 dollars, les marchés prévoyant désormais que la barre des 100 dollars pourrait être franchie vers la fin de l’année. Cela met en évidence la réouverture de l’économie chinoise et un possible obstacle supplémentaire pour les banques centrales qui tentent de freiner l’inflation au niveau mondial.
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